Soutenance : « Les coraux du genre Acropora dans les Petites Antilles : approches génétiques, écologiques et de conservation »


23 juin 2017
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Thèses (soutenance, appels)
Date de l'événement
Résumé

de Aurélien Japaud

Les récifs coralliens qui se développent dans les eaux très pauvres en nutriments des zones géographiques intertropicales sont des écosystèmes particulièrement productifs et diversifiés biologiquement. Or, les écosystèmes récifaux sont aujourd'hui menacés à une échelle mondiale. Les écosystèmes marins tropicaux caraïbes sont particulièrement vulnérables, car historiquement isolés des autres écosystèmes de la zone intertropicale depuis l'émersion de l'isthme de Panama, empêchant ainsi toute possibilité de reconstitution de la biodiversité via de potentiels apports de ces autres écosystèmes. Le rôle joué par les espèces de coraux branchus, tels que les Acropora, est primordial, car ils sont en grande partie responsables de la complexité structurelle des récifs coralliens, fournissant des abris à une partie importante de la faune récifale et protégeant de l'érosion les écosystèmes littoraux (mangroves, herbiers de phanérogames marines) et les infrastructures humaines côtières. Alors que plus de 100 espèces de coraux du genre Acropora existent dans la région lndo-Pacifique, seules deux espèces participent à la structure des récifs caraïbes : Acropora palmata et A. cervicornis. Or, la complexité structurelle spatiale des récifs de la région Caraïbe ne cesse de diminuer depuis les années 1970, notamment en raison du déclin des populations de ces deux espèces qui sont aujourd'hui considérées « en danger critique d'extinction » par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature. Les récifs des Petites Antilles ne sont pas épargnés par ce déclin, et en raison de leur isolement géographique et de leur fragmentation, les craintes sur le devenir des Acropora y sont particulièrement justifiées. Dans ce contexte, et étant données les menaces croissantes qui pèsent sur les populations de ces deux espèces, il apparaît crucial d'estimer les capacités de résilience de ces populations dans les Petites Antilles afin de définir au mieux les méthodes de conservation à appliquer.
Lieu
Amphithéâtre de la Faculté de Médecine Campus de Fouillole – Pointe à Pitre
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