Publication - Les zones de rejet végétalisées : repères scientifiques et recommandations pour la mise en œuvre


17 mars 2017
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Résumé

Laurent Basilico, Stéphanie Prost-Boucle, Lauriane Vasseur, Estérelle Villemagne

Implantées en sortie des stations de traitement des eaux usées (Steu), les zones de rejet végétalisées (ZRV) sont souvent présentées comme un moyen complémentaire de protection des milieux naturels vis-à-vis des polluants, en complément de l'abattement réalisé par les stations de traitement des eaux usées et des efforts indispensables menés, en amont, pour réduire à la source les émissions.
En France, elles font l'objet d'un engouement croissant depuis une quinzaine d'années. En 2011, l’atelier ZRV du groupe de travail Évaluation des procédés nouveaux d'assainissement des petites et moyennes collectivités (Epnac) en a
recensé 560 dans 35 départements, de formes et de dimensions très variables, dont la moitié implantée en sortie de Steu de moins de 500 équivalents habitants (EH). Leur surface utile, souvent conditionnée par le foncier disponible, peut varier de 0,01 m2 /EH à 50 m2 /EH.
Par quels mécanismes une ZRV opère-t-elle une réduction de volume ou un lissage des débitstransmis au milieu récepteur ? Dans quelle mesure réalise-t-elle un abattement sur les différentes substances polluantes (macropolluants, micropolluants, microorganismes) ? Quels sont les rôles précis de l'eau, du sol, des végétaux dans ces mécanismes ? Quels sont ses autres impacts – positifs ou négatifs – sur le milieu ?