Comment les pollutions au plomb éclairent une partie de l’histoire urbaine de Rome


21 septembre 2017
Types d'actualités
Résultats de RDI
Les sédiments vieux de plus de 2000 ans du bassin portuaire d'Ostie, le premier port antique de Rome, constituent de riches archives sédimentaires encore peu explorées. Leur étude montre que les canalisations en plomb du système hydraulique de la ville ont causé une forte source de contamination des eaux de ruissellement urbain. La lecture isotopique des traces de plomb révèle que la construction du réseau de canalisations en plomb dans la cité éternelle n’a été entreprise qu’aux alentours du IIe s. av. J.-C., témoignant ainsi d'un délai d'environ un siècle et demi entre la mise en place initiale du système d’aqueducs romain et celle d'un réseau de canalisations. L’arrivée tardive des excès de plomb anthropogéniques dans les sédiments montre sa capacité à capturer les principales étapes du développement urbain de Rome jusqu’à son apogée au début du Haut-Empire romain.
Ces découvertes font l’objet d’une publication dans la revue PNAS le 28 août 2017 par le laboratoire Archéorient – environnements et sociétés de l'Orient ancien (UMR5133, CNRS / Université Lumière Lyon 2)1 et le Laboratoire de géologie de Lyon : Terre, planètes et environnement (UMR5276, CNRS / ENS de Lyon / Université Claude Bernard Lyon 1), en collaboration avec des experts internationaux2 .