Article-Gènes de résistance aux antibiotiques dans les effluents d’origine agricole ou urbaine


7 avril 2016
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Résumé

Publication du bulletin scientifique de l'ANSES

L’émergence de souches bactériennes résistantes à de nombreux antibiotiques pourrait remettre en cause l’utilisation de ces molécules pour lutter contre les maladies infectieuses. L’OMS parle même de pandémie concernant l’émergence de s
ouches résistantes à plusieurs antibiotiques dont les bêta-lactamines . Face à ce problème de santé publique, il est nécessaire de définir les éléments responsables de l’émergence de ces bactéries multi-résistantes. Il est maintenant établi que l’environnement représente une source et/ou un réservoir de bactéries résistantes ou de gènes de résistance aux antibiotiques qui pourraient être transmissibles à l’Homme. De nombreux produits résiduaires organiques (fumiers, lisiers, boues de station d’épuration) sont utilisés comme engrais sur les sols agricoles et les eaux usées traitées ou les eaux des rivières dans lesquelles ces eaux usées sont rejetées, peuvent être utilisées pour irriguer les cultures. Or, ces
produits résiduaires liquides ou solides rejetés dans l’environnement contiennent des bactéries résistantes, des gènes de résistance aux antibiotiques, ainsi que des molécules médicamenteuses (dont des antibiotiques). Certaines pratiques agricoles peuvent donc potentiellement conduire à la dissémination environnementale de gènes de résistance aux antibiotiques et à la contamination des animaux, des productions végétales et des ressources en eau. L’impact de ces pratiques doit être analysé attentivement pour éviter qu’elles induisent des risques sanitaires pour l’Homme au travers de la contamination de nos aliments, mais aussi des ressources en eau et de nos environnements récréatifs naturels. L’environnement (en particulier les sols) peut être également une source de gènes de résistance aux antibiotiques.